La déconstruction de l’Europe est en marche

Les voyous s’apprécient et se confortent entre eux. Donald Trump n’a pas l’apanage des comportements cyniques et provocateurs qui font florès, ce qui doit interroger. Au sein de l’Union européenne, le Hongrois Viktor Orbán ne dépare pas et entend tenir la dragée hautes aux autres dirigeants européens afin de couper court à la pression qu’ils exercent pour lui faire respecter l’État de droit européen. En pure perte jusqu’à maintenant et avec des chances réduites par la suite.

Ils vont avoir mal à la finance

Ont-ils d’autres registres que le mensonge (d’État) et les prévisions arrangeantes ? le ministre de l’Économie et des Finances français en fait douter. Convenant d’un « choc économique extrêmement brutal » et que « le plus dur est devant nous », Bruno Le Maire ne peut s’empêcher de prédire un rebond en 2021 dans lequel il a « une confiance absolue ». D’ici là, il sera toujours possible de réviser une nouvelle fois les prévisions de chute du PIB et d’accroissement de l’endettement…

La route est droite mais la pente est rude

Dépenser sans compter, c’est le nouveau mantra qui vaut aussi bien pour les banques centrales que pour les gouvernements. Mais comment procéder, sur qui peut-on compter pour le coup ? Chez les économistes, le débat est engagé. Ils privilégient l’implication des unes ou des autres, à moins que ce ne soit les deux à la fois. Mais ce n’est pas sans poser de sérieux problèmes, car chaque option a de fortes conséquences négatives.

Entre gens de bonne compagnie, on s’arrange toujours

L’échéance de l’application de nouvelles réglementations se rapprochant dangereusement à leur goût, les banques et autres gestionnaires d’actifs européens se rebiffent. En France, ils ont trouvé l’appui de députés menés par Eric Woerth, un ancien ministre du Budget, qui réclament la clémence à propos du renforcement des fonds propres des banques qui les attend. Mais un autre sujet d’inquiétude est apparu avec la prochaine arrivée en septembre de nouvelles règles régissant les transactions de titres.

Pour qui le Père Noël est-il passé ?

Afin de renforcer leurs fonds propres, les banques européennes sont en train de s’endetter pour plus de 100 milliards d’euros. Vous avez bien lu, c’est un des miracles de la finance qui n’est pas à la portée du premier venu ! C’est le fruit du grand retour, depuis un an, des obligations subordonnées, qualifiées pour tout éclaircir de « Senior Non-Preferred Notes » (SNP) dans la hiérarchie de l’endettement bancaire.